Cette semaine, le journal Sud-Ouest nous donne quelques informations supplémentaires concernant l’affaire Jegou – Auradou.
Lors d’un entretien accordé au quotidien régional, l’avocate de la plaignante, Maître Natacha Romano est revenu sur le rapport médico-légal rédigé après analyse de sa cliente.
Elle ne manque pas de pester contre l’attitude de la défense qui a tendance à minimiser les blessures de la plaignante.
Elle rappelle que 15 lésions ont été relevées au total.
A lire ci-dessous :
« La défense oublie de mentionner que 15 lésions ont été constatées le jour où la plaignante a porté plainte. Le médecin légiste a été entendu une semaine plus tard et a confirmé ses premières constatations.
La stratégie de la défense est de laisser entendre que ma cliente a pu se blesser elle-même. Il y a 15 lésions – et non des taches, comme cela a pu être dit – sur le dos, les fesses, les seins, les jambes… Par exemple, il y a une ecchymose de 4 cm sur la paupière, une ecchymose de 10 cm sur le sein gauche, des griffures sur le dos avec la marque typique des cinq doigts, des lésions sur les deux genoux car elle a été poursuivie dans la chambre… L’experte qui a analysé ces constatations indique qu’elles datent de moins de vingt-quatre heures avant l’examen. Comment aurait-elle pu se faire cela elle-même ? »
D’autres analyses ont été effectuées et seront bientôt ajoutées au dossier. Extrait:
« J’ajoute que nous avons des analyses plus complètes qui évoquent un œdème des cordes vocales, qui peut, selon nous, avoir été causé par un étranglement. Tout cela atteste des violences qu’elle a subies, même si, à ce stade, l’expertise ne peut pas dire si ces violences sont volontaires.
Trois autres médecins doivent encore être entendus, notamment le médecin qui a fait l’examen des cordes vocales. Mais on attend surtout des résultats d’analyses importants : ceux des tests ADN, grâce à des prélèvements qui ont été faits sur ma cliente le jour où elle a porté plainte, et aussi les analyses toxicologiques. »
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